La FCO perturbe toujours les échanges La FCO perturbe toujours les échanges
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Au sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui sévit en France continentale depuis plus de deux ans, s’ajoute, depuis novembre 2017, le sérotype 4, jusqu’alors limité à la Corse. Si leur impact zootechnique semble assez limité, leurs conséquences sur le commerce sont, en revanche, bien réelles. « Les envois de broutards vers la Turquie, pourtant réautorisés depuis novembre, sont rendus quasiment impossibles par des conditions trop drastiques, énumère Christian Berthet, responsable Rhône-Alpes de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Pour les envois vers l’Espagne, les exportateurs supportent le coût de l’analyse PCR des petits veaux et des broutards non vaccinés. » Les restrictions de mouvements liées au sérotype 4 impactent le commerce des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. « Les volumes apportés sur les marchés aux bestiaux de la zone réglementée (ZR) sont en baisse de 20 à 50 % depuis le début de la crise. Pour celui de Moulins-Engilbert, voisin mais hors ZR, la diminution est de 20 %. »
Au vu des dommages, est-il pertinent d’éradiquer ces virus ? « Lors de la détection d’un nouveau sérotype, c’est la première stratégie à essayer, explique Isabelle Tourette, vétérinaire conseil pour GDS-France. C’est ce que nous tentons actuellement avec le sérotype 4. Mais un programme d’éradication du sérotype 8, disséminé sur le territoire, serait extrêmement coûteux et n’empêcherait pas sa réintroduction ultérieure. D’après le peu de cas cliniques parmi les 1 400 foyers détectés en 2017, l’élimination de la maladie n’est donc pas à l’ordre du jour. » Pour la FFCB et GDS-France, la solution à long terme serait un déclassement de la maladie au niveau européen.
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